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Covid-19 : les modalités des retours en institution / à la maison

UPDATE (22/06) : les derniers jours ont été particulièrement difficiles pour les personnes avec un handicap. Les mesures prises par le CNS et les consignes édictées aux institutions wallonnes dans la foulée ne permettaient pas un retour en famille / en institution facilité : mesures pas assez claires (distanciation sociale ? port du masque ? les deux ?), difficilement applicables (distanciation dans les véhicules de transport), etc. Ces éléments mettaient encore une fois en avant la différence de traitement entre les personnes avec un handicap intellectuel et le reste de la population, invité à se déconfiner de manière plus large.

Le ministère wallon de la Santé a donc publié une nouvelle circulaire précisant que « les modalités relatives aux adultes en situation de handicap vivant en collectivité doivent, à l’instar des règles applicables à l’ensemble de la population, leur permettre de reprendre des activités dans les conditions autorisées et évoluer, dans le respect de ces conditions, vers un « retour à la normale ». Aussi, les services résidentiels pour adultes et les services d’accueil de jour pour adultes doivent donc, à dater de la présente circulaire, prendre des dispositions significatives de déconfinement, avec, comme pierre angulaire, les obligations aujourd’hui applicables à la population générale« .

Retrouvez également les dernières consignes (13/06) du service Phare pour Bruxelles.

UPDATE (04/06) : suite à la publication par le ministère de la Santé wallon d’une circulaire précisant les modalités de déconfinement dans les institutions / familles accueillant une personne avec un handicap, notre association a mis en avant la nécessité de concerter et entendre les associations représentatives du secteur afin que ces modalités prennent en compte les multiples spécificités de notre public, qui doit bénéficier des mêmes droits que n’importe quel citoyen.

Cette mise en garde a été entendue par la Ministre, qui a publié une nouvelle circulaire allant dans ce sens : « dès lors que les règles de déconfinement s’adressent à l’ensemble de la population, il est indispensable de prendre sans délai des mesures organisationnelles qui garantissent les mêmes droits et les mêmes règles aux personnes en situation de handicap. »

Consultez la circulaire complémentaire du 04 juin dans son intégralité.

Depuis le début de la crise, notre association – avec d’autres – relaye vos cris d’alarme, vos préoccupations et vos demandes liées à la crise du coronavirus et ses conséquences. Et nous commençons à être entendus : le cabinet de la ministre wallonne de la Santé, Christie Morreale, vient de publier une circulaire explicitant les mesures et modalités liées au déconfinement dans les services résidentiels et d’hébergement pour les personnes avec un handicap.

La circulaire autorise désormais les retours en famille, les retours en institution et les activités extérieures.

Ceux-ci sont permis pour – idéalement – 7 jours minimum. Les retours d’un week-end restent déconseillés d’un point de vue sanitaire mais la circulaire laisse cependant apparaître une certaine souplesse en fonction des situations. Les nouvelles admissions et les retours post-confinement sont aussi possibles, via le respect d’un protocole (attestation sur l’honneur, test PCR et surveillance d’éventuels symptômes).

Si les retours en famille / en institution sont salutaires, la période de 7 jours minimum qu’ils devront couvrir pourrait être un frein dans beaucoup de situations : perte de repères pour les personnes avec un handicap habituées à un retour d’un week-end en famille, impossibilité pour certains aidants de prendre leur proche avec un handicap en charge pendant un trop long laps de temps, obligation de soins réguliers qui risqueront de ne pas être prodigués de manière optimale…

Notre association insiste donc sur l’importance de la formulation « idéalement, cette période devra couvrir minimum 7 jours » afin que les situations précitées ne soient pas impactées par un règlement trop strict. Nous appelons les services à faire preuve de souplesse, à analyser les situations au cas par cas pour permettre à chacun de retrouver ses proches, sans que personne ne soit oublié.

Inclusion asbl épaulera toutes les familles en demande rencontrant des difficultés concernant l’application de ces mesures.

Covid-19 et enseignement : l’arrêt des cours = l’arrêt du suivi thérapeutique et paramédical

Pour les élèves qui fréquentent l’enseignement spécialisé mais aussi pour beaucoup en inclusion scolaire, l’arrêt des cours ne signifie pas seulement l’arrêt des apprentissages pédagogiques mais aussi, bien souvent, celui du suivi thérapeutique et/ou paramédical (kinésithérapie, logopédie, psy, etc.).  La circulaire 7757 du 29 avril 2020 adressée aux établissements d’enseignement spécialisé ne permet pas de lever les inquiétudes des parents concernant le suivi et le maintien des acquis de leurs enfants.

En effet, malgré les consignes adressées aux écoles en vue d’une reprise partielle des activités, nous pouvons raisonnablement affirmer qu’avant la rentrée scolaire le suivi par les établissements ne reviendra pas à un niveau normal, loin s’en faut. Il faudra également tenir compte des enfants dits « à risque » : leur santé plus fragile ne leur permettra pas de reprendre rapidement le chemin de l’école.

Pour beaucoup d’élèves, l’école est aussi le lieu de la réadaptation. Même si les établissements doivent rester ouverts pour assurer l’accueil de certains enfants, le suivi thérapeutique et paramédical est, dans les faits, à l’arrêt. Il en va de même pour celui effectué dans les centres de réadaptation ambulatoire (CRA), auxquels certaines écoles spécialisées sont « adossées ». Dans ce contexte, qu’advient-il du suivi effectif de ces élèves ?

 Il y a fort à craindre que, pour ces élèves, il y ait un gap d’au moins six mois dans leur suivi. C’est énorme pour de jeunes enfants en plein développement et nécessitant souvent un accompagnement intensif et rapproché 

Il faut aussi savoir que certaines prestations – comme la kinésithérapie ou la logopédie – ne sont pas remboursées par l’INAMI pour certains publics (autisme, déficience intellectuelle) au motif qu’elles ont lieu dans les CRA ou dans les écoles d’enseignement spécialisé. Cela signifie concrètement que le suivi hors des structures spécialisées est à charge financière des familles. Si cet argument était déjà largement critiquable avant la crise du Covid-19, il l’est encore plus aujourd’hui dans le contexte actuel.

Plusieurs questions nous semblent donc fondamentales :

  • quelles solutions ont été envisagées en Fédération Wallonie-Bruxelles pour répondre à ces besoins de suivi essentiels et urgents ?
  • quel serait le plan prévu si la rentrée de septembre devait encore être postposée ou qu’un nouveau confinement devait avoir lieu ?
  • qui payera si les familles font appel à des prestataires indépendants afin de garantir à leurs enfants le meilleur suivi ?

Par ailleurs, le suivi pédagogique des élèves par les écoles (spécialisées et ordinaires) a été très faible durant la crise, voire inexistant. Nous comprenons bien que la situation a été difficile à gérer mais de nombreux parents se sont sentis, et se sentent toujours, oubliés par la structure scolaire de leur enfant alors qu’ils vivent souvent eux-mêmes des situations familiales complexes, devant souvent jongler entre le travail à domicile et le suivi d’un enfant à besoins spécifiques. L’enseignement, à n’en pas douter, fait partie des métiers essentiels qui doivent rester sur le pont pour ne pas perdre de vue leurs élèves, a fortiori lorsque ceux-ci ont des besoins importants de soutien.

Les familles sont donc légitimement en attente de réponses concrètes pour que leurs enfants puissent évoluer au mieux malgré la période difficile que nous traversons.

Nous demandons à Madame la ministre de l’Éducation :

  • de s’assurer que le suivi des enfants puisse se faire dans les meilleures conditions – indépendamment des moyens financiers dont les familles disposent – en encourageant les écoles et leurs équipes pédagogiques à reprendre des activités répondant aux demandes de soutien des élèves et de leurs parents ;
  • d’assurer un suivi thérapeutique au sein des écoles (ou à distance lorsque cela est possible) ;
  • de rembourser le suivi organisé par les familles lorsqu’il n’est pas organisé par l’école ;
  • d’assurer la coordination des différents niveaux de pouvoir afin de faire travailler ensemble le fédéral (remboursement des soins à l’INAMI), les régions (fonctionnement des CRA) et l’enseignement (FWB) ;
  • la mise en place d’un plan « enseignement à distance » pour permettre un suivi plus effectif des élèves à domicile ;
  • de permettre de la souplesse et de prévoir des aménagements en ce qui concerne le port obligatoire du masque, certains élèves ne pouvant les supporter ;
  • de prendre en considération tous les élèves qui ne pourront pas reprendre le chemin de l’école pour des raisons de santé plus fragile, notamment. Ces élèves ne doivent certainement pas être oubliés.

Plus d’infos :
> Thomas DABEUX, secrétaire politique d’Inclusion asbl
> 0494/84.29.78
> tda@inclusion-asbl.be

Téléchargez le communiqué de presse en PDF en suivant ce lien.

Témoignage : 

Cette maman, en télétravail depuis le début du confinement, s’inquiète du manque de suivi apporté à son fils

« Mon fils est dans une école spécialisée de type 2. L’école a fermé ses portes au début du confinement pour tous les élèves sauf pour ceux dont les parents étaient en première ligne de gestion de la crise du covid-19. Il y avait également la possibilité d’amener l’enfant sur place (mais sans transport scolaire) si aucune autre solution n’était possible. En deux mois, nous avons reçus 2 emails : un premier de l’école renvoyant vers un site internet d’activités à faire pendant le confinement et un autre de la logopède avec des indications renvoyant vers des plateformes internet et des vidéos sur Facebook.

Il est extrêmement compliqué pour mon fils d’accrocher à ce soutien non personnalisé. Malgré des demandes répétées, aucune vidéo-conférence n’a pu être établie, ni avec les profs, ni avec les thérapeutes. »

Quand pourrons-nous ressortir des institutions (ou y revenir) ?

L’impatience des personnes en situation de handicap et de leurs familles commence à se faire fortement ressentir. Il y a près de 2 mois, parfois plus, les familles de personnes avec un handicap résidant au sein d’une institution ont été confrontées à un sérieux dilemme :

  • soit reprendre à la maison, lorsque cela était possible, un fils/une fille en situation de handicap, sans savoir quand le confinement prendrait fin ;
  • soit laisser leur fils/leur fille dans le service qu’ils/elles fréquentent sans savoir quand elles pourraient les revoir.

C’était il y a deux mois et le temps semble bien long pour les personnes en situation de handicap et leurs familles, tant pour celles confinées à domicile que pour celles qui en sont éloignées depuis très longtemps. La situation sanitaire a été –  et reste –  très compliquée à gérer et nous le comprenons très bien.

Des réponses attendues

Ce lundi 4 mai, le déconfinement a pourtant débuté. Il sera certes lent mais il est désormais jalonné de plusieurs étapes permettant à bon nombre d’entre nous d’anticiper et d’entrevoir un peu mieux de quoi demain sera fait. En ce qui concerne le secteur du handicap, nous regrettons qu’aucune échéance n’ait encore été clairement communiquée concernant la possibilité de sortie (ou de rentrée) des personnes résidant dans un service d’hébergement collectif afin de leur permettre de retrouver, le temps d’un week-end ou de quelques jours, leurs proches qu’ils n’ont pas vu depuis de nombreuses semaines.

Nous regrettons que les communications officielles n’apportent pas de réponse et/ou ne mentionnent pas la situation particulière des personnes en situation de handicap en institution. Ces dernières se sentent, à juste titre, souvent peu considérées par les autorités politiques.

Difficultés à gérer l’éloignement et impacts sur la santé

Certaines personnes en situation de handicap intellectuel ou ayant un double diagnostic (personnes présentant un handicap intellectuel et une maladie mentale) ont souvent beaucoup de difficultés à comprendre cet éloignement. Elles ont aussi besoin d’anticiper, de ritualiser les moments de rencontres. Ce sont aussi des personnes pour qui l’utilisation des outils de communication numérique reste particulièrement compliquée, voire tout à fait impossible, certains n’ayant pas accès au langage oral. Cet éloignement prolongé peut avoir des effets très lourds sur la santé mentale de ces personnes pouvant aller jusqu’à une prise en charge d’urgence ou une hospitalisation.

Visites ≠ déconfinement

Bien que certaines visites dans les structures d’hébergement pour les personnes en situation de handicap puissent être autorisées, il faut savoir que la réalité vécue par les personnes en situation de handicap n’est pas la même que celle qui prévaut dans les maisons de repos ou maisons de repos et de soins (MR/MRS), auxquelles les services d’hébergement pour personnes en situation de handicap semblent assimilés dans la stratégie de déconfinement. En effet, les contacts avec les proches dans les MR/MRS se font, en temps normal, généralement par des visites au sein même de la structure. Pour les personnes en situation de handicap, les contacts avec les proches se font au contraire majoritairement lors d’un retour au domicile familial le temps d’un week-end ou de vacances. Ce sont donc les sorties extérieures qui permettent de maintenir le contact avec les proches et non pas des visites intra-muros.

Bien sûr, il y a la responsabilité collective de ne pas mettre en danger les autres résidents et les professionnels qui y travaillent. Ces considérations sont prioritaires.

Néanmoins, Il est important de pouvoir considérer tous ces paramètres pour ne pas imposer aux personnes en situation de handicap et à leurs familles une mise en retrait disproportionnée. Il convient donc de trouver un juste équilibre entre les impératifs de sécurité et les dangers réels d’une part et le bien-être des personnes en situation de handicap, d’autre part. Pour mettre en place ce déconfinement, il conviendra aussi d’accorder la confiance aux proches et aux familles, partenaires essentiels du déconfinement, avec les professionnels, et leur proposer un mode opératoire clair afin de permettre une circulation des personnes en toute sécurité. Cette stratégie reposera sans aucun doute sur la nécessité de répondre à la demande de testing.

Nous demandons donc au Conseil National de Sécurité :

  • de prendre ce public spécifiquement en considération et qu’une communication claire soit faite. Les personnes en situation de handicap et leurs familles ont besoin d’entendre la préoccupation des responsables politiques à leur égard ;
  • que la communication précitée s’accompagne de propositions concrètes (calendrier et mode opératoire) afin de permettre aux personnes en situation de handicap et leurs familles d’anticiper le déconfinement et de pouvoir se projeter dans l’avenir ;
  • de prioriser l’accès aux tests pour les personnes en situation de handicap résidant en institution et leurs proches afin de leur permettre la reprise de contacts familiaux essentiels. Nous entendons que des dépistages de « confort » ont lieu alors que de nombreuses personnes en institution attendent ces tests depuis de longues semaines pour retrouver leurs proches. Il convient donc de considérer très sérieusement leur situation et celle de leurs proches.

PLUS D’INFOS. :
> Thomas Dabeux, Secrétaire politique
> 0496/84.29.78
> tda@inclusion-asbl.be

Téléchargez le communiqué de presse au format PDF

 

« De nous, parlons-en ! » ✊♿️🗣🦠

Familles proches du burn-out, éducateurs démunis, infirmières peu accompagnées, personnes avec un handicap souffrant de la solitude…

Nous entendons tout autour de nous des récits de vie qui nous rappellent à quel point le covid-19 peut impacter l’existence des professionnels en 1re ligne ou des personnes nécessitant plus de soutien.

Nous pensons qu’il est plus que temps que les décideurs politiques entendent les voix des oubliés de la crise, ceux à qui on ne tend pas le micro.

Nous avons besoin que vous preniez la parole pour nous relater votre vécu afin que le – difficile – quotidien des personnes en situation de handicap soit enfin au centre de l’actualité en Belgique !

Si vous souhaitez témoigner (anonymement ou non) d’un vécu difficile, de vos craintes concernant la situation… Si vous connaissez des personnes qui vivent des situations compliquées et qui voudraient faire passer le message… Prenez contact avec nous et envoyez-nous vos témoignages (vidéo, écrit, audio… choisissez le média avec lequel vous êtes le plus à l’aise) !

Nous diffuserons quotidiennement ces témoignages sur nos réseaux tout en interpellant les ministres compétents à Bruxelles et en Wallonie.

Parce que toutes les voix doivent être entendues !

 

Covid-19 et priorité d’accès aux soins :
le handicap n’est jamais, à lui seul, un critère suffisant

Les organisations associées à ce communiqué :

ARAPH asblassociation de Recherche et d’Action en faveur des Personnes Handicapées ; Handicap & Santé asbl ; Inclusion asbl – association pour la qualité de vie et la participation des personnes avec un handicap intellectuel ; AP³ asbl – association de Parents et de Professionnels autour de la personne Polyhandicapée ; ABMM asbl – association belge contre les maladies neuro-musculaires ; APEPA asbl – association de parents pour l’épanouissement des personnes autistes ; ALTEO asbl – mouvement social de personnes malades, valides et handicapées ; ASPH asbl – association socialiste de la personne handicapée.

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Le répéterons-nous jamais assez ?

Bien que notre système de soins ne soit pas encore globalement arrivé à saturation et qu’on nous annonce qu’il ne devrait pas l’être, certains hôpitaux font déjà face, cependant, à une impossibilité de répondre à toutes les demandes. Dans ces situations, les personnes en situation de handicap craignent de ne pas être prises en compte avec équité et justice.

Des témoignages laissent en effet penser que dans certaines structures sous pression, le handicap pourrait devenir, s’il ne l’est déjà, un critère tacite de sélection. Certaines personnes, en raison de leur âge ou de leur handicap, ne sont parfois même plus transférées vers les hôpitaux.

Dans cette situation d’urgence, le personnel soignant est malheureusement amené à devoir faire des choix extrêmement difficiles. Les hôpitaux, via leurs comités d’éthique, ont d’ailleurs rappelé les règles à suivre dans pareilles circonstances pour éviter l’arbitraire, pour éviter que les préjugés à l’encontre des personnes en situation de handicap ne jouent en leur défaveur, contre leur droit de vivre et d’être soignées, au même titre que n’importe quel citoyen.

Ces règles semblent fort dispersées et n’apparaissent pas assez clairement à nos yeux. Être porteur d’un handicap intellectuel en général, d’un syndrome génétique en particulier (trisomie 21, X fragile, Williams, Angelman, Prader-Willi, etc.), d’un polyhandicap, d’autisme, d’un handicap physique ou sensoriel, ne constitue jamais, à lui seul, un critère suffisant établissant la priorité d’un patient pour accéder ou non aux soins nécessaires.

En période ordinaire, l’accessibilité des soins pour les personnes avec des difficultés de compréhension ou d’autres handicaps n’est déjà pas aisée. Dans cette période de crise, elle est encore plus difficile et c’est la raison pour laquelle il convient d’être particulièrement vigilant à l’égard des publics les plus fragilisés.

Rappelant cela, nous demandons aux autorités compétentes :

  • de porter une attention toute particulière sur les dérives éventuelles de la sélection des patients sur base de leur handicap et d’adopter une communication claire sur ces enjeux (au Fédéral et dans les Régions) afin de rassurer les personnes avec un handicap elles-mêmes, leurs proches et les acteurs du secteur ;
  • d’établir une communication transparente sur les chiffres des contaminations, des hospitalisations, des décès et des guérisons dans les centres qui accueillent des personnes en situation de handicap ;
  • le dépistage prioritaire des usagers et des professionnels des services à destination des personnes en situation de handicap, comme ce qui est en train de se mettre en place dans les maisons de repos (MR) et les maisons de repos et de soins (MRS) ;
  • la mise à disposition d’équipes capables de dispenser des soins, palliatifs le cas échéant, dans le lieu de vie lorsque les personnes atteintes ne peuvent être transférées à l’hôpital ;
  • l’orientation d’office des patients vers des hôpitaux ayant des capacités plus importantes de prise en charge afin de leur éviter l’arbitraire éventuel de la sélection.

Nous rappelons également que le Conseil Supérieur National des Personnes Handicapées (CSNPH) a émis un avis concernant cette même inquiétude relative à la gestion du flux des patients.

Dans cette période mouvementée, nous remercions particulièrement les professionnels des services à destination des personnes en situation de handicap et ceux de la santé qui font un travail remarquable pour veiller à assurer, autant que faire se peut, la qualité de vie des personnes en situation de handicap.

« Tout être humain a droit à une assistance médicale
lorsque son pronostic de vie est engagé
 »
(Principes directeurs de l’ONU concernant le COVID-19)

Témoignages & avis

 

Plus d’infos ?

Thomas DABEUX, secrétaire politique (Inclusion asbl)

0496 84 29 78 | tda@inclusion-asbl.be

Un soutien, des questions… Inclusion asbl répond !

La période si particulière que nous vivons tous entraîne bon nombre de questions de la part des personnes avec un handicap intellectuel, de leurs proches ou des professionnels qui travaillent avec eux.

Le service social et psycho-social d’Inclusion asbl s’est donc organisé pour assurer une permanence téléphonique (9h30-12h30 et 13h30-16h30) pendant le confinement.

Vous avez besoin d’informations spécifiques sur la situation de votre enfant ? Vous vivez seul(e) et avez besoin d’un soutien particulier ? Vous travaillez avec des personnes en situation de handicap intellectuel et avez des questions concernant le Covid-19 ?

N’hésitez pas à contacter le service social et psycho-social d’Inclusion asbl : 

  • Lundi de 9h30 à 16h30 : Pauline Galland – 0472/48.02.56
  • Mardi de 9h30 à 16h30 : Hasna Berroho – 0472/13.43.02
  • Mercredi de 9h30 à 12h30 : Ophélie Boulanger – 0460/97.22.34
  • Mercredi de 13h30 à 16h30 : Vinciane Schmidt – 0478/09.36.11
  • Jeudi de 9h30 à 12h30 :
    • Danielle Amore – 0479/03.68.15
    • Céline Picard – 0478/04.56.66
  • Jeudi de 13h30 à 16h30 : Ophélie Boulanger – 0460/97.22.34
  • Vendredi de 9h30 à 12h30 :
    • Danielle Amore – 0479/03.68.15
    • Céline Picard – 0478/04.56.66
  • Vendredi de 13h30 à 16h30 : Pauline Galland – 0472/48.02.56

Et, surtout, prenez soin de vous !

 

 

Covid-19 : nous continuons à défendre vos droits !

UPDATE : Notre dernière newsletter politique et informative (08/05/2020)

En cette période de crise, Inclusion asbl continue à vous représenter. Vos nombreux appels et courriels nous éclairent sur les réalités que vous vivez au quotidien et alimentent notre travail de vigilance pour assurer que vos droits et/ou ceux de vos proches soient pleinement respectés. Nous avons déjà attiré l’attention des administrations bruxelloises et wallonnes sur l’extrême l’importance :

  • de continuer à consulter les associations et les organes consultatifs, même (surtout !) en période de crise ;
  • de développer des dispositifs d’urgence pour les situations familiales les plus complexes. Des démarches sont en phase de finalisation, il est nécessaire qu’elles aboutissent rapidement ;
  • de développer, en Région wallonne, un numéro vert pour les urgences sociales, à l’instar de ce qui se fait déjà à Bruxelles ;
  • de garder un lien étroit avec les bénéficiaires, notamment des SAJA, aujourd’hui fermés. Ces personnes sont souvent très isolées et nous demandons que des directives claires soient adressées aux services, les pratiques étant très variables d’un service à l’autre ;
  • de garder un lien étroit avec les personnes sous administration des biens et/ou de la personne. Nous demandons que les administrateurs professionnels fassent preuve d’un soutien particulier en cette période difficile et prennent contact régulièrement (et gratuitement) avec leurs administrés ;
  • de prévoir des alternatives aux transports scolaires (à l’arrêt) alors que les établissements d’enseignement spécialisé continuent à accueillir les élèves sans solution. Un soutien aux parents en difficulté doit être apporté ;
  • de prévoir des dérogations de sortie pour les personnes en institution ;
  • de faire preuve de souplesse pour les sorties des parents (à pieds ou en voiture) avec des enfants en situation de handicap. Ils doivent sortir parfois plusieurs fois par jour dans des lieux plus éloignés de leur domicile mais qui leur garantissent la tranquillité et la distance nécessaire avec les autres personnes ;
  • de ne pas assimiler à des congés les jours passés en famille durant la période de crise. Certains services demandent que les absences soient couvertes par des certificats médicaux alors que les personnes ne sont pas forcément malades. Nous demandons que les administrations fassent preuve de souplesse en ce qui concerne les absences pour ne pas pénaliser les personnes le restant de l’année.

Inclusion rappelle également, avec le Conseil Supérieur National des Personnes Handicapées :

  • que les personnes ne doivent pas faire l’objet d’une discrimination dans le cadre de l’accès aux soins en raison de leur handicap (avis 2020/08 sur la régulation du flux des patients atteints par le Covid-19) ;
  • que les droits des personnes doivent être respectés en cette période de crise (protection des revenus, communication accessible sur le Covid-19…). Consultez l’avis relatif aux mesures prises à la suite de la crise provoquée par le Covid-19.

Vous vivez une situation difficile ? Contactez notre service social sans attendre !

Bruxelles : une aide sociale d’urgence pendant le confinement

Le confinement lié à la crise du covid-19 a des conséquences pour de nombreux Bruxellois en situation de précarité ou isolés.

Ils pourront désormais contacter le numéro vert 0800 35 243 pour bénéficier de l’écoute de travailleurs volontaires de centres d’aide aux personnes et de centres d’action sociale qui pourront les réorienter vers un opérateur de terrain voir une initiative de solidarité si un suivi professionnel n’est pas nécessaire.

Horaire : 

  • de 8 heures à 20 heures en semaine
  • de 10 heures à 18 heures le week-end

Covid-19 et handicap intellectuel :
constats et recommandations du CSNPH

Le Conseil Supérieur National des Personnes Handicapées (CSNPH) a effectué un premier relevé de constats mais aussi de recommandations susceptibles de répondre aux besoins et aux droits des personnes handicapées, rappelant que ces dernières ne doivent pas être les oubliées de la crise du Covid-19.

En effet, probablement insidieusement, discrimination (involontaire) envers les « invalides de moins de 65 ans » et les personnes handicapées en général, s’est installée.

Une personne handicapée n’est pas nécessairement une personne âgée ni malheureusement une personne valide. Qui est-elle et quelle est sa place dans de telles circonstances ? Quelle reconnaissance lui accorde-t-on ?

Communication accessible, services de santé inclusifs, implication, soutien, protection des revenus…

Retrouvez ici les recommandations du CSNPH dans leur intégralité.

Vos bons plans confinement !

Nous sommes là pour vous !

Dans ce quotidien un peu particulier, nous vous proposons de nous partager vos bons plans et activités quotidiennes.
Que nous vivions ces moments en famille, en autonomie, en institution… notre vie est un peu chamboulée.
Mais on a tous nos petits trucs pour égayer nos journées !

On connait votre créativité et votre flexibilité à toute épreuve, alors partagez vos astuces, ça pourrait donner des bonnes idées aux autres…

Confiez-nous votre « bon plan confinement » !
Envoyez-nous une photo avec une petite explication à l’adresse eca@inclusion-asbl.be.
On compte sur vous… mais surtout, prenez soin de vous !

 

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