Assemblée Générale – 22/06/2019 – Ateliers d’échange
Introduction : pourquoi deux ateliers
> L’ANAHM est née il y a 60 ans, l’AFrAHM il y a 30 ans. En 60 ans, la situation des personnes en situation de handicap intellectuel a changé. La façon de s’engager dans les mouvements associatifs également. Il n’est donc pas surprenant que notre association ait pris quelques rides.
Il y a deux ans, Mélanie Papia et Thomas Dabeux ont écouté les attentes des comités des groupements et des équipes avant de prendre leurs nouvelles responsabilités à la direction de l’association. Le Conseil d’administration, de son côté, a confirmé les 3 missions essentielles présentées dans le rapport d’activités 2017 :
- défendre les droits et les intérêts des personnes avec un handicap intellectuel ;
- rassembler et créer du lien ;
- répondre aux besoins individuels.
Ensemble, direction et administrateurs réfléchissent aux moyens à mettre en œuvre pour que notre association reprenne un nouvel élan et réponde mieux aux besoins actuels.
Dans ce cadre, ils ont défini l’association qu’ils voudraient s’ils démarraient aujourd’hui d’une page blanche.
Depuis quelques années, notre santé financière se dégrade : les subsides auxquels nous pouvons prétendre ne couvrent jamais qu’une partie de nos frais et les legs, qui étaient notre source de financement régulière, se tarissent.
Sans une intervention énergique de notre part à tous, nous n’auront plus de moyens financiers dans un avenir proche et nous ne pourrons plus poursuivre nos activités.
Un travail d’analyse de nos coûts a été réalisé, en collaboration avec notre nouvelle comptable. Il faut maintenant valider et mettre en œuvre des actions concrètes pour redresser la barre.
À présent, nous souhaitons que l’Assemblée Générale soit le lieu où nous puissions approfondir ces deux thématiques pour relever tous ensemble les défis qui se présentent. Ce document présente les conclusions des 2 groupes de travail.
Nous vous demandons de partager ces informations avec les membres de vos groupements et de récolter leurs propositions afin que les ateliers que nous tiendrons le jour de l’Assemblée Générale soient le plus représentatifs possibles.
Atelier 1 – Les finances de l’association
En 2018, nous avons fait face au départ du directeur financier, Thomas Cotman, et de la comptable, Clara Delgado. Une nouvelle équipe s’est mise en place avec l’engagement d’une aide-comptable, Christine Van Cauwenbergh, et le recours à une prestataire de service pour réaliser la comptabilité globale, Fabienne Carnoy.
Nous les remercions toutes deux pour l’énergie qu’elles ont mis à rattraper le retard accumulé à la suite des départs.
Sur base de leur analyse et de celle d’un groupe de travail mis en place par le conseil d’administration, plusieurs constats s’imposent :
En 2018, les frais de personnel représentaient 76 % de nos dépenses.
- Ces frais étaient subsidiés à raison de 57 %.
- 33 % du budget total (soit 390.000€) doivent donc être autofinancés
Nos frais de fonctionnement correspondent à 24 % du total.
- Les charges financières (51 comptes en banque !) se montent à près de 7 000 €
- Nos publications (impressions, envois postaux) s’élèvent à 32 500 €
- Les frais de locaux sont de 41 000 €. Toutefois, nous ne payons pas de loyer pour l’avenue Giraud et le bâtiment pourrait être vendu et nous obliger à nous reloger.
À court terme, 4 pistes ont été identifiées pour réduire les frais :
- centraliser et optimiser la gestion des comptes bancaires ;
- simplifier la gestion comptable ;
- réduire au strict minimum les envois papiers et communiquer essentiellement par mail avec les membres, y compris pour l’envoi d’Inclusion Magazine ;
- encourager le parrainage lors des 20 km de Bruxelles et participer à une opération supportrice (gaufres, autres initiatives).
Des pistes de nouvelles rentrées doivent être identifiées et mises en œuvre à court et moyen terme.
L’atelier « Finances » sera invité à réfléchir aux questions suivantes :
- Comment organiser la relation entre les groupements et le secrétariat général sous l’angle comptable et financier ?
- Comment matérialiser la solidarité associative ? Comment mutualiser les ressources financières (et donc humaines en termes de personnel : assistants sociaux, animateurs…) ?
- Que pensez-vous d’un fonctionnement sur base de projets auxquels un budget serait attribué ?
Atelier 2 – « L’association de demain » (page blanche)
Le groupe de travail mis en place par le conseil d’administration
- a mis en avant la nécessité d’une plus grande centralisation et cohérence associative ;
- a avancé le souhait de recentrer les activités sur l’essence de l’association de familles : les échanges d’expérience, la rencontre entre parents, les groupes de réflexion…
Ce groupe a énoncé des hypothèses reprises ci-dessous.
Les souhaits prioritaires des personnes sont :
- plus de rencontres avec d’autres ;
- être entendu pour faire bouger les choses ;
- plus de marches ou d’activités ;
- une représentation accrue de ceux qui n’ont pas la parole.
Les souhaits des parents et des familles sont :
- un partage de vécu et un soutien mutuel ;
- un lieu de rencontres avec d’autres… y compris avec des personnes porteuses de handicap ;
- un accompagnement et un soutien pour des projets précis (création d’un hébergement, activités de jour enrichissantes…) ;
- un accès facilité à l’information ;
- une liberté de fonctionnement pour les personnes qui s’investissent dans l’association ;
- plus de dynamisme, plus de visibilité (pour être connu) ;
- des parents et des professionnels travaillant en partenariat ;
- un cotisation moindre (possibilité de devenir membre sympathisant à moindre coût).
Les souhaits des professionnels d’Inclusion asbl sont :
- être enrichis de l’expérience des parents ;
- une répartition claire des rôles et responsabilités entre les bénévoles et les employés ;
- une représentation plus en lien avec le terrain ;
- des relais efficaces du niveau local vers les instances politiques ;
- Être efficace dans la sélection et la réalisation des projets ;
- une centralisation administrative permettant de dégager du temps pour les activités locales.
Le groupe de travail propose la répartition suivante :
Localement :
- groupe de paroles pour les personnes et/ ou les parents, alimentant aussi les conseils d’avis de l’association ;
- autoreprésentation ;
- activités de loisirs, de répit, de vacances… ;
- présentation d’outils et échanges ;
- conférences à thème ;
- partage de vécus / d’expériences (par groupe de pairs) ;
- travail de gestion minimal : être engagé localement = peu de charges administratives.
Centralement :
- établir un réseau de bénévoles pour aider à l’accompagnement d’activités de répit ou autres ;
- mise en place d’outils pour mettre en lien les familles (exemple : plateforme parents—parrains) ;
- service social première ligne ;
- gestion administrative (membres, comptes bancaires et comptabilité, dossiers justificatifs pour les subsides) ;
- vademecum pour expliquer comment utiliser l’association ;
- représentation politique nourrie par le réseau local ;
- service juridique pour les familles.
Afin de faire le lien entre les deux, mise en place de « personnes de contact » au service du local.
L’atelier « Page blanche » explorera ces pistes sous l’angle des questions suivantes :
- comment voyez-vous la relation groupements-secrétariat général ?
- que pensez-vous de la création en central de « personnes de contact » pour les groupements et comment les déploieriez-vous ?
- comment voyez-vous le soutien individuel aux familles dans l’association de demain ?
- vous sentez-vous suffisamment entendus dans l’association au niveau de la défense de vos droits et vos intérêts ?
- avez-vous des besoins supplémentaires?